Le campement du clan

Eldros se fait réveillé par le doux son des braillements de la petite dernière, Sinue. Enervé comme pas deux de n'avoir pas pouvoir rester au chaud sous la couette, il alla voir se qui se passa avec la mioche et s'apprêtant à lui foutre une raclée magistrale, il se contenta de prendre le biberon et lui fourré dans la gueule, ayant aperçu le regard de sa vielle chouette de mère Ilik-Naku par dessus son épaule.

(Elle n’aurait tout de même pas pu la nourrir...)

Après que la chérubine est terminé sa collation et avoir soi-même grignoter un bout, Eldros sort de sa yourte et se fait bousculé au passage par ces deux autres gosses, Édisha et Chaka, qui se dirigeait vers la ronde des marmots pour eux aussi emmerdé leur monde. Mais Eldros ne pouvait s'empêcher d'être fier de ses marmots plus murs que la moyenne. Ils avaient bien enduré la mort de leur mère. Sinue, qui était bien trop jeune pour savoir qu'elle était la cause de la mort, était bien sûr pour l'instant l'exception qui confirme la règle. Il attendait avec impatience qu’elle grandit et arrêtent d'empêcher les braves gens comme lui de dormir du sommeil du juste. Il était bien content quand feu sa femme, aussi appelé Sinue, s'occupé des deux ainés alors qu'ils étaient à l'âge ou on faisait encore dans sa couche, quand il y en avait une. Sortant de sa rêverie, Eldros reprit son chemin, pour se diriger vers ses chevaux et ses poules, afin de leur procurer leur soins matinaux.

Sanji

Une femme nue t'emmène, la main dans la main et bientôt autre chose dans autre chose, en direction d'une vallée où l'herbe ne pousse pas. Non, à la place s'étend un champ de...coussin matelasseux. Peut-être un million de coussins. Sur chacun de ces grands coussins se trouve une très jolie jeune femme.
Que le monde est beau.
- Quelle formidable démonstration vous nous fîtes, Ô mon bon seigneur !" te dit la superbe créâture qui t'accompagne.
- Oh...Ils n'étaient que dix-mille, vous savez..." Répond-tu, un brin fier de ton exploit.
Sans un mot, la succube t'embrasse. Sa langue ne vient pas grossièrement envahir ta cavité buccale, non. Pas comme autre chose qui va bientôt envahir une autre cavité. Non.
Il y'a quelque chose de très sensuel dans son baiser et tu sens monter en toi une vague de chaleur supérieure à la dernière canicule qui faisait s'évaporer l'eau des bassines. Tu fermes les yeux. Tu l'embrasses également. Vos corps brûlants se frôlent et tu te dis que c'est le plus beau jour du monde.
Tu rouvres les yeux pour admirer son visage.
Elle porte maintenant une grosse moustache.
Elle ne mesure plus qu'un mètre quarante.
Elle est très moche.

Tu te réveilles. Devant toi se tient Merdak. Merdak est un petit moche d'un mètre quarante avec une grosse moustache.
Toi, tout nu sous ta couverture, remercie le ciel que cette dernière soit assez lourde pour que le nomade en face de toi ne remarque pas l'état on-ne-peut-plus-pratique-pour-la-reproduction dans lequel tu te trouves encore.
Tu es relativement traumatisé par l'idée d'avoir une...ce...enfin..Tu sais, ce machin que les parents font quand ils croient que leurs enfants dorment..Sauf que bizarrement, c'étaient toujours les papas et jamais les mamans qui avaient ce...ENFIN BREF ! Il fait chaud, tu es en sueur et ton coeur bat encore assez vite et devant toi se trouve l'un des hommes les plus moches du campement.
- Veuillez m'excuser, patron, mais Oulouk qui revient de sa chasse nocturne m'a dit qu'il avait aperçu un campement d'une autre tribu en marche. Il semblerait que ce soient des gens du désert mais il n'en est pas sûr. Est-ce que vous voulez qu'on fasse quelque chose ? Je me suis dis que c'était important vous savez... Patron, vous vous levez ou quoi ? Entre guerriers, on ne va pas avoir honte d'afficher notre virilité !

Merdak, dit Merdak-aux-Pieds-Lestés, est un quarantenaire en pleine forme (malgré son physique à faire pâlir d'angoisse un chat obèse et castré) qui avait jadis suivit quelques entraînements de fortune avec ton prédécesseur (un certain Noribak mort d'une grippe) et qui depuis se persuade qu'il est un grand guerrier et que l'époque des entrainements martiaux serait une bien bonne chose pour le clan !

Au loin, tu aperçois les énormes nuages annonciateurs d'orage épaissir de plus en plus l'atmosphère.



Eldros
L'un de tes chevaux dort encore tandis que les autres, reniflant ton arrivée, accélèrent tranquillement leur allure pour arriver à ta mesure. Ils sont marqués d'un triangle, prouvant que c'est à toi qu'ils appartiennent. Comme la plupart des chevaux des nomades, aucune clôture ne les enferme : ils sont libres d'aller où ils veulent et, n'étant pas cons, jamais ils n'ont tentés de s'enfuir. La bouffe, l'eau et une très agréable tranquillité ca vaut mieux que tous les loups du monde !
Quand aux voleurs de chevaux, non seulement vous auriez le temps de les voir venir et, en plus, depuis que Grand-Mère Katal a promulguée la lente éviscération de ce genre d'individus en cas d'infraction, la concurrence sur ce marché s'est faite assez rare.
De surcroît, très rares sont les nomades voleurs d'équidés. Pour un nomade, de quelque tribu qu'il soit, voler un cheval serait quelque chose d'aussi abominable et incompréhensible que pour un homme d'Église d'admettre qu'il vénère la plus grande fumisterie de tous les temps.

Tes chevaux vont donc bien. Tu constates que leur abreuvoir est vide.
Concernant tes poules, elles sont elles sous clôture.
Ce dernier contient encore de quoi boire.
Tu constates qu'une vingtaine d'oeufs sont en train d'être couvés par ces mesdames.
Le vent souffle de plus en plus fort et certaines d'entre elles sont quelquefois emportées sur un bon mètre par de soudaines rafales.

Ah, si les gosses pouvaient ne peser qu'un gramme...


Exokarma

A peine es-tu sorti que ton instinct aiguisé d'ancien cultivateur t'affirme qu'une très violente tempête se prépare. Au vu des nuages, du vent et de l'électricité latente... Et bien, peut-être qu'elle éclatera un peu avant le tomber du soleil. Il est à prévoir que la nuit vienne beaucoup plus tôt à cause du fort amoncellement de nuages. Quelques petites gouttes, presque rien, sont à prévoir entre-temps.
L'orage risque d'être cataclysmique et le fait de se trouver près d'un lac n'est peut-être pas une très bonne idée.
Certains sont occupés à disposer leurs affaires de manière à démonter leurs yourtes en cas de nécessité.
Tu sais que Rahal attend certainement ton avis sur la question avant d'entreprendre quoique ce soit.
Tu sais également qu'il faudra ne pas agir trop à la légère car une yourte classique peut supporter d'assez puissantes crises météorologiques. Non, ce qui t'angoisse davantage c'est que le lac déborde, que la terre se change en boue et que le tout crée de petites inondations qui risquent d'emporter les yourtes avec elles.
Certains utilisent de grandes barres métalliques pour faire tenir leur demeure. Tu connais la conductivité du fer et tu as déjà assisté à des embrasements meurtriers provoqués par un simple éclair.
Ceux qui possèdent du petit bétail (poules, par exemple) risquent de le perdre.
La seule chose qui te laisse encore un chouïa perplexe, c'est que ni les chevaux ni les chiens ne s'affolent encore. Avant de créer un bordel général, il serait peut-être sage d'attendre l'avertissement de nos amis les animaux.

Peut-être devrais-tu rejoindre la yourte de Rahal, situé juste à côté de la tienne ?

Voilà. C'est une belle journée qui s'annonce.



Ci-contre, Merdak-Aux-Pieds-Lestés :

Cessant de s'extasier bêtement devant le beau soleil qui régnait alors, Dremiss redevint un peu sérieux et observa les alentours. Le temps allait méchamment se gâter. Deux choses à faire :
- Tenter de rester posé et ne pas déclencher la panique, d'autant plus que tout le monde a bien vu que la tempête approchait.

- Aller voir avec Rahal pour la suite des évènements.

Il se dirigea vers la yourte du susnommé et demanda à y entrer.

- Rahal ! C'est Dremiss, on doit s'apprêter à faire face à un vrai déluge, il faut qu'on se voit pour en parler !

L'atmosphère s'alourdissait incroyablement, le vent se levait un peu mais les animaux ne semblaient toujours pas préoccupés. C'était étrange.

Dremiss
Tu entends la voix usée mais loin d'être morte de Rahal. C'est une voix rauque et sèche mais encore puissante et d'une involontaire autorité propre aux gens de pouvoir.
- Depuis quand demandes-tu la permission d'entrer, Dremiss ? Viens !"
Tu es toujours empreint de respect lorsque tu rentres dans la yourte de cet homme.
En effet, aucune babiole ni aucun artifice que l'on retrouve fréquemment dans les habitations des chefs n'y sont présents. Il ne s'y trouve que quatre couches et des vivres, ainsi qu'un coffre ouvert débordant de livres divers et variés dont tu ne comprend pas le sens (comme la plupart des gens des steppes, tu ne sais pas lire).
Sa femme est assise dans un coin de la yourte, plongée dans la rédaction des mémoires du clan (une tâche réservée aux lettrés -dont elle fait partie- qui transcrivent tous les plus anodins évènements qui s'y déroulent. Tout comme un journal de bord dans un bateau, le rôle du journal est à la fois de permettre une stabilité, d'avoir une vue d'ensemble et suffisamment espacée dans le temps, et d'assurer les battements entre deux chefs). C'est une vieille femme d'une quarantaine d'années, encore assez jolie et dont le regard fait bien comprendre qu'elle n'est pas une subalterne ou une apparât marital : elle et Rahal tiennent ensemble, de manière toute à fait officielle, les rênes du clan.
Leurs trois enfants sont absents : ils sont partis courir dehors en criant qu'ils étaient stupides.
Le couple n'a eu d'enfants que sur le tard et l'aînée n'a que sept ans.

Rahal, lui, est grand, fin, et vieux. Ses longs cheveux blancs tombent sur sa nuque. Avec son visage plissé et ses muscles secs encore saillants, ainsi que son regard pénétrant, Rahal a un petit quelque chose de vieux renard moins inactif que l'on pense. Après tout, peu nombreux sont les chefs capables de maintenir un clan aussi longtemps dans la paix.

Il te salue d'un geste et, du regard, t'invite à t'asseoir boire le thé avec lui.
Rahal est quelqu'un d'économe en paroles. Il ne dira jamais plus qu'il n'est utile. Tu sais qu'il est au courant des raisons de ta venue et qu'il attend ton précieux avis. Tu sais que tu seras écouté et que, si tu trouves les bons arguments, tu seras également obéit -dans une certaine mesure- par le clan.
C'est peut-être cela, aussi, qui fait la force de Rahal : sa capacité à déléguer les pouvoirs, à les reprendre et les rendre en fonction de la situation... Après tout, un homme capable de deviner qui doit tenir les rênes à quel moment et dans quel objectif n'est-t'il pas plus ou moins un dirigeant idéal ?


Eldros
Tu dis "que la poule ponde !" et ta poule pondit deux. Tu vis que l'un des oeufs semblait bon et tu le sépara du cul de la poule, créant ainsi la consommation et le règlement des naissances. Tu appela le premier oeuf "nourriture" et le second "future pondeuse". Ce fut la dizième minute.
Tu constatas que le poulailler de fortune s'était en partie effondré sur lui-même durant la nuit. Tu le réparas alors et tu nommas le plafond "ciel" et tu vis que c'était bon. Ce fut la vingtième minute.
Dans l'abreuvoir des chevaux, tu versas de l'eau. Ce fut la trentième minute.
Le soleil, caché par les nuages gris, ne tapait point fort sur les poules et celles-ci, perturbées par leur idiotie maladive, ne pondaient plus que deux fois moins de peur d'oûtrer le Dieu-Poule-Solaire. Tu conçus alors un soleil artificiel à partir d'un amas de miroir embriqués les uns près des autres et la volaille se remit à pondre. Ce fut la quarantième minute.
De retour dans l'enclôt et désireux de posséder un jour davantage d'équidés, tu murmuras des obsénités à ton unique cheval mâle puis le disposa à côté de la jument à qui tu venais d'offrir de l'ergot de seigle et les animaux se mirent à la besogne. Ce fut la cinquantième minute.
Enfin, sachant qu'une poule n'étant guère amarrée au sol par le poid de ses neurones aussi légers que ceux d'un enfant, tu décidas d'aller dans la yourte de Rahal.
[et maintenant copain est-ce que tu pourrais aller dans la section "dés de merde" pour jeter trois fois le d6 s'il te plaît ? ^^]

AHhhh Quelle nuit pleine de tumultes !!! J'ai très mal dormis, encore !
Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment mais, je n'arrive pas à dormire. Trop de questions trôte dans cette petite caboche; et cette mélopée douce et roque que chantait le vieux Nu-Dan qui n'arrête pas de m'obseder, elle fait des aller retour dans ma tête, rébarbative et sourde. Il chantait comme possédé par élohim lui même.
Et ce mal de tête qui n'arrete pas de cogner comme les Tambours de guerre du clan...Et ce n'est que le début de la journée ! Je vais aller voir le vieux, tiens, pour parler un peu de sont chant! Mais d'abord il faut que je m'occupe de trouver quelque vêtements plus chaud (Le gentil Dremiss aura sans nul doute un vétement à me preter lui qui gère les stocks) !
Ensuite, j'irais aider le groupe de femme au loin qui prépare leur infâme mixture matinale(un mois entier que je mange leur ragout )
Je me souviens encore de ce jeune chef marchand et de ca grande caravane avec lequel je suis venue! Il était beau et fier, il cuisinait comme Hiiindra, lui même...Si je n'avais pas fait le serment aux dieux, de les servirs et d'être une de leurs prétresses, peut être aurais je aimée l'épousé(Lui, Dommage que mes parents n'ont pas compris que la seul relations que je désire c'est avec dieu lui même !)

Mais reprend toi ma fille, te tel penser ne sont pas digne !!! Du courage!!

-Aller je vais aller aider cette pauvre fille,Tchora de 17 ans et sont nouveau née, qui vivent dans ma yourte!!! (si je trouve, l'homme qui la mit dans cette états !!!)

Mahatmah
Tchora est là, allongée directement par terre, son bébé dans les bras et d'incroyables cernes sous les yeux. Elle ne dort pas. Tu supposes que dans son crâne transitent de nombreuses pensées de haine, d'antropophagie et de mort de nourrisson. A côté d'elle, le vieux Nu-Dan chante une vieille épopée pour entretenir le silence de l'enfant : il semblerait que celui-ci ne se taise que lorsque le vieil homme pousse la mélodie.
C'est une chanson qui parle de l'amour d'un gardien pour sa prisonnière, de l'évasion de celle-ci et du sacrifice du gardien pour éviter que quarante loups noirs ne la dévore. La chanson est assez longue et ne s'arrête jamais. Elle est conçue pour. Lorsqu'il la chante, le vieux Nu-Dan en a les larmes aux yeux. Il serre le poing à chaque fois qu'il évoque le souvenir du traître qui a dit aux loups où étaient partis le gardien et la femme qu'il aimait. Son investissement dans ce chant est communicatif et même Tchora, de temps à autre, oublie qu'elle meurt d'envie de noyer son atroce bébé.

Le vieux s'arrête et te fixe. L'enfant se remet à beugler dans un lent et crispant crescendo.

- Ah. Jeune fille qui voyage, te dit-il en essayant de sourire, voudrais-tu bien m'aider à calmer cette trompette faite de chair et d'un peu d'os ? Je n'arrête pas de lui chanter de vieilles histoires mais il ne s'endort jamais. Il se contente de meugler comme un veau sortit trop tôt du placenta de sa mère !
Il te fait un clin d'oeil complice : Tu sais ce que fait le chasseur Belgutaï pour endormir son chien lorsque celui-ci aboie la nuit venue ? Il lui verse une décoction de son crû qui lui berce mieux l'esprit que mes ritournelles de vieux croûlant n'endorment ce bébé. Est-ce que tu voudrais bien lui demander de me prêter une seule gorgée de son remède ? Dis-lui qu'en échange, je lui dirai enfin comment l'on appelle les serviteurs de ces fameux loups noirs. Ce jeune rêveur comprendra.
Tu aperçois une cuillère pas très loin de la couche de la pauvre mère. Durant trois secondes, tu te laisses à penser que ca doit être très amusant d'arracher les yeux d'un enfant avec. Et de les lui faire avaler pour qu'il se taise...

Dax
Comme l'aurait dit ton ex-mari : c'est une putain de journée à s'envoyer valser les couilles dans un élan !
Comme quoi, la fonction ne fait pas la distinction.
Tu émerges d'un sommeil sans rêve. Tu es seule, dans ta yourte. Bien que tu sois quelqu'un d'assez casanière et individualiste, l'idée de te réveiller privée de chaleur humaine te brise le coeur. Surtout depuis l'épisode avec Mishkaël.
Lentement, tu te vêtis d'habits simples et manges le pemmican laissé là la veille par le frère de Rahal. Le chef des Cali est sans contexte un homme de bonté ! Il n'est certes pas comme les autres chefs, dominateur et conquérant, mais l'humilité de son "règne" et la grâce dont il fait quotidiennement preuve le range au rang de ces sages qui sont si discrets que l'on ignore généralement que ce sont des Êtres de lumière.
Un peu d'électricité dans l'air te parcourt l'épiderme. La promesse d'un bel orage.
Bon ! Tu as beau être quelqu'un de respectable, le fait est qu'il te manque du bétail pour en jouir. Peut-être devrais-tu temporairement reprendre l'habitude des travaux pénible ? Ou peut-être Rahal a t'il pensé à te réserver un labeur un peu plus agréable ? Va savoir !
Et puis, tant de gens méritent d'être connus ici. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as la sensation d'avoir peut-être enfin trouvé ici la famille qu'il te manquait. Une véritable petite communauté où l'on tente de veiller à la sécurité et au bonheur de son prochain.
Bref. Que cela ne te rende pas trop sédentaire ! Après tout, visiter le pays de Roc est un autre de tes objectifs pour plus tard !

Dremiss entra dans la yourte de Rahal et lui adressa un franc sourire amical et respectueux. Il prit place, répondant sans un mot, comme toujours, à la chaleureuse invitation de son ami. Il remercia longuement la femme de Rahal lorsqu'elle vint lui offrir une délicieuse tasse de thé. Ces deux êtres aimaient les choses raffinées et délicates, tout en eux inspirait un respect insouciant et aveugle. Dremiss, bien qu'assez proche de Rahal, ne pouvait s'empêcher de le voir comme un sage de qui tout le monde avait à apprendre, ce qu'il était assurément, avant de le voir comme un ami. Il ne lui disait jamais parce que, modeste et humble comme il l'était, il l'aurait simplement prié de se taire d'un geste de la main plus parlant qu'un homme semblant vous demander quelque chose, les yeux exorbités et pointant du doigt la flèche plantée dans sa gorge.
Il but une gorgée de ce thé chaud et léger et après en avoir apprécié la saveur infinie, il redevint grave, il n'était pas là pour déguster.

- Rahal comme tu le sais, une tempête apparemment méchante est en train de venir sur nous. J'ai peur pour le village, je sais qu'il est un peu tôt pour tirer la sonnette d'alarme mais avec le lac à côté et la disposition ainsi que la matière de nos yourtes, il se pourrait que si on ne fait rien, ce soit un désastre. Ce qui me surprend un peu, c'est le fait que les bêtes ne semblent présenter aucune forme d'agitation, normalement, elles devraient commencer à s'énerver, mais toujours rien. Peut-être est-il trop tôt je ne sais pas. Toujours est-il que je pense qu'il est bon de trouver une solution pour que le village s'en sorte sans trop de dommages. Ca risque d'être compliqué. J'avais pensé à abandonner le village en repliant les yourtes et en prenant les objets ayant le plus de valeur en trouvant un abri plus sûr mais c'est risqué de tout laisser, je t'avoue que j'ai du mal à voir quelle solution adopter.

Rahal sourit. Il y'avait dans ce sourire un air entendu dont le silence signifiait bien davantage qu'un homme muet dévoré vivant par un lion qui aurait décidé de prendre son temps et ce juste derrière un buisson à côté duquel d'insouciants chasseurs joueraient aux cartes sans rien voir de la scène et qui déclameraient des séries de poèmes tous plus absurdes les uns que les autres.
Il se pencha vers toi et te dit, le plus simplement du monde :

- Tu as bien fait de venir m'annoncer cela, Dremiss. Tout le monde se doûte bien qu'une catastrophe peut arriver d'un moment à l'autre mais j'apprécie le fait que tu sois en personne venu me confier tes inquiétudes. Si même toi, dont les talents ne sont plus à contester, tu te mets à craindre la tempête alors c'est qu'il risque réellement d'y en avoir une. Que les animaux ne paniquent pas m'inquiète quelque peu. Comme tu dis, il se peut qu'il soit tout simplement trop tôt mais dans ce cas nous avons du temps devant nous puisque les bêtes commencent à s'agiter près de dix heures avant qu'un drame naturel n'éclate.
Il porta à ses lèvres son verre de thé et garda le silence un petit moment, admirant par l'entrée de la yourte que le vent gardait ouverte les gens qui malgré leur relative inquiétude continuaient de vaquer à leurs tâches habituelles. Quoiqu'il arrive, ces gens nous font confiance en ce qui concerne leur sécurité et je serais vraiment indigne de ma place si jamais je n'agissais pas. A ton avis ? A ma place, que ferais-tu ? Attendrais-tu au risque de rater l'occasion de se préparer pour la tempête ou prendrais-tu dès maintenant des mesures qui ennuieront tout le monde et paralyseront le village une grande partie de la journée mais qui, au moins, mettront tout le monde en sécurité ? Et si rien ne se passait ca, après tout, les animaux sont bels et bien calmes ! Tout agiter pour rien serait-il néfaste ou pas ? Ferais-tu simplement quelque chose ou laisserais-tu chacun décider lui-même de qui lui convient le mieux ?
Rahal avait manifestement déjà sa propre idée, mais il aimait connaître les avis des gens. Même lorsqu'il avait déjà prit une décision, c'était une passion chez lui que de découvrir quelquefois d'excellentes et imprévues idées chez d'autres.
Au dehors, un enfant fixait le ciel, bouche bée, avec sur son visage une expression de béatitude pareille à celui de l'homme qui vient d'escalader la grande montagne et dont la gourde s'était transpercée à mi-parcours à cause d'épines mal placées et qui enfin au sommet y découvre un tout petit verre d'eau totalement vide et qui pense alors que tout cela est bien drôle et que le saut qu'il va faire lui fera sentir toute la fraîcheur du vent sur son visage et que l'homme en bas qui se fait dévorer vif par un connard de lion aura au moins eu une vision intéressante avant de mourir et que peut-être son écrabouillement parviendra à faire lever le nez des chasseurs de leurs cartes et qu'enfin quelqu'un logera une flèche dans le crâne de ce foutu lion.

Se réveiller seule était quelque chose de plutôt récent pour Dax. Bien évidemment les quelques jours passés avec Mishkaël avaient été comme un rêve, la seule preuve de leur existence étant Tonnerre le cheval qu'il lui avait donné, ainsi que la tunique en zibeline qu'elle conservait bien précieusement. Tiraillé entre la joie d'être enfin débarrassée définitivement des humiliations que son ancienne famille aurai pu lui faire subir et la solitude de ne connaitre personne dans ce nouveau campement Dax arborait une expression assez mélancolique.

Il était tôt dans la journée, mais il faisait aussi sombre qu'en soirée, comme si l'Astre Majeur était occulté. Le vent soufflait également assez fort. Un orage risquait d'éclater, ou pas. Mais une chose était certaine : la journée allait être lugubre. Dax n'avait pas envie de passer une journée à broyer du noir. Elle revêtit alors son plus beau sourire et sortit de sa yourte pour découvrir le campement. Saluant ses nouveaux voisins et futurs amis d'un signe de tête ou de main, elle se rapprocha de l'endroit ou ses trois chevaux étaient en train de paître.

(Il faudra que je pense à demander à Rahal si les deux chevaux qu'il m'a donné ont des noms.)

Les chevaux se portaient bien. C'étaient de bons chevaux mais ils n'avaient rien d'exceptionnel. Une légère anxiété de leur part te confirma rapidement qu'ils ne s'étaient pas encore habitués à toi, ce qui est somme toute normal vu le peu de temps que tu les possèdes. Tu constates que quelqu'un est passé ce matin leur apporter de l'eau car leur abreuvoir était moins rempli la veille au soir.
Ayant apprise à connaître un peu Rahal, tu supposes qu'il a dû envoyer son frère Sinji vérifier que tes juments (ce sont toutes des juments) se portaient bien et leur apporter les soins nécessaires.

- Celle-ci s'appelle Foudre, entends-tu derrière-toi. C'est un homme à cheval d'une trentaine d'années. Tu l'avais déjà aperçu dans le campement : tu ignores son nom mais tu sais qu'il a une femme et un fils, et que sa yourte se situe dans la zone des chefs de famille. Il a le sourire généreux des gens qui ne nourissent jamais d'arrières-pensées et ont toujours le coeur sur la main et inversement. Sur son bras droit se tient un faucon. c'était la meilleure jument de Rahal ! Quand aux deux autres, je ne me suis jamais interessé à leurs noms ! Je vais chasser à l'arc, ce matin, et mon faucon Jürkin partira de son côté poursuivre de bons gros lapins. Tu veux venir avec moi ? Ca te fera peut-être l'occasion d'avoir de la viande dans ton estomac pour aujourd'hui... L'homme tire un peu sur les rênes de sa monture qui semble vouloir s'en aller galoper.

(Foudre ? Je me demande si l'autre s'appelle Tempête.) Pensa Dax en souriant d'amusement intérieurement. Elle examina plus en détail l'homme, tout en essayant de calmer les juments, de les habituer à sa présence. (Une promenade pour apprendre les rudiments de la chasse pourrons peut-être m'être utile dans le futur. Je vais l'accompagner.)

"Celle qui est noire avec la tache en forme d'éclair sur le front s'appelle Tonnerre, je suis arrivée au campement avec elle. J'irai demander à Rahal le nom de la dernière plus tard. Pour le moment je veux bien vous accompagner."

Son regard se tourna à nouveau vers les juments, puis il revint vers l'homme et s'attarda sur le faucon, Jürkin.

"Ah oui, j'allais oublier. Je m'appelle Dax."

Ajouta-t-elle en tendant sa main.

"Faut-il que je prenne une monture ?"

Au même instant...

"Merci beaucoup, l'ancien !"
En s'inclinant, d'une manière repectueuse et douce selon le code de ma tribu


Malgré les cris incéssants et ma nuit horrible, l'enfant me parraissait, un don des dieux, il était robuste et vif, l'air intéresser mais déséspérement râleur comme tous bambin de sont âge. Je posis une main rassurante et douce sur l'épaule de la jeune maman, en lui adréssant un sourirre chaleureu emplit de compassions.

"J'irais avec joie chercher le chasseur Belgutaî, même si pour cela je dois remuer toutes les forêts aux alentours du camp "(Ca ne pourra pas être pire que suporter les palabres itératives des femmes du camp, qui n'ont que pour conversations, l'idolatrie de leurs maris)

Et juste avant de partir, en lui renvoyant son clin d'oeil:
"Si vous le permettez, je serais moi aussi extrémement intéresser de savoir qui était ce traitre, et qui sont les différents acteurs de votre chanson !

-Et je partis a la recherche du breuvage de Belgutaî, chasseur de la tribu !

Dremiss écoutait parler son ami et attendit respectueusement qu'il ait terminé.

- Rahal, je sais que tu cherches à connaître mon point de vue et je t'en remercie. Alors voilà pour le moment, la seule chose que je trouve à faire, c'est peut-être d'attendre que les bêtes commencent à s'exciter pour agir. Maintenant, il nous faudrait trouver comment agir. Et c'est là qu'un problème se pose, as-tu une idée pour mettre le maximum d'affaires et les villageois à l'abri ? Pour répondre à tes questions Rahal, comme tu peux le constater, je suis partagé. C'est le propre de tout choix délicat que de comporter fatalement des risques.
Mais concrètement, je serais plus pour attendre d'avoir des signes d'approche de la tempête, les animaux par exemple, mais de mettre au point ensemble un plan de sécurité.
Ou alors, on prévient tout le monde que la tempête arrive tout en veillant à rester calme et à éviter les termes alarmistes pour ne pas affoler. Ensuite on recueille les idées de chacun, on en tire le meilleur et on établit ainsi un plan mûrement réfléchi par l'ensemble de nos concitoyens. Qu'en dis-tu ?

J'entreprit donc de me lever plus rapidement (et virilement) que je ne l'ai jamais fait et de jeter hors de ma yourte ce résidu sous-humain puant qu'est Merdak et de le suivre en dehors.

-Merci pour cette information, mais avant de faire quoi que ce soit il me faut consulter Rahal, un orage vas, il me semble, tres bientôt éclater et il ne faudrait pas que l'on perdes des pisteurs à cause d'une tempete.
Bien, je m'occupe du reste, retourne vaquer à tes occupations Merdak, merci !

Sur ces mots je me dirigea vers la Yourte du vénérable Rahal, entra et le salua, lui et sa femme. J'apperçu également Dremiss et le salua.

-Bonjour à toi Rahal. Te porte tu bien aujourd'hui ? Est il possible que je m'entretienne un temps avec toi ? C'est à propos de ce temps et d'une tribu qui à été repéré non loin d'ici...

Dans la yourte de Rahal
Peu avant que son frère n'arrive, Rahal avait commencé sa phrase en réponse à Dremiss :
L'essentiel consiste en trois choses, mon jeune ami. L'une de ces choses, comme tu l'as fait remarquer, est de ne pas créer d'affolement général. Ce serait dommage de perdre notre cohésion et nos efforts pour parer aux éventuels dégâts d'une probable tempête seraient moins efficaces. Le second point essentiel est de réduire au maximum les dégâts et de faire en sorte de répartir équitablement la sécurité. La troisième chose, et c'est bien sûr celle sur laquelle je vais le plus insister et à propos de laquelle j'aimerai vraiment te voir le plus concentré, c'est de...
Sanji entra et fit ce qu'il de dire qu'il avait fait après que Merdak le lui ai fait dire ou dit avoir fait je ne sais plus mon Dieu mon Dieu mon Dieu quelle agitation !
...Ah ! Bien, mon frère est levé ! Le bonjour à toi Sinji ! Installe-toi donc avec nous et prend un thé. Tu parles d'une tribu repérée non loin d'ici ? Vas-y ! Je t'écoute ! Que se passe-t'il ?
La femme de Rahal s'installa à côté de la place de Sinji et tendit l'oreille. Elle était encore moins loquace que lui mais, dans le campement, l'on racontait que c'était elle qui du couple savait le mieux parer aux problèmes martiaux et militaires. L'on murmurait également qu'elle n'était pas étrangère à la grande paix dans laquelle vivait le clan depuis ces dernières années.


Mahatmah
Le vieillard t'adressa un sourire et un signe de la main lorsque tu quittâs la tente. On sentait que la jeunesse et la bonté d'âmes étaient bien l'une des dernières choses qui raccrochaient sa pauvre carcasse sur cette terre.
Dehors, le vent soufflait de plus en plus fort. Un homme courait après son bonnet emporté à travers le campement. Certains -cela se voyait sur leur visage- espéraient qu'à un moment ou à un autre même les enfants puissent se faire envoler. Mais l'on peut rêver !
Belgutaï était là, en plein centre du village, bien visible. Il était à pieds et semblait entretenir une conversation animée avec un petit être puant, à la colonne vertébrale voûtée, et des mouches tombaient mortes devant lui à chaque fois qu'il agitait la bouche. Une troisième personne, que tu ne connaissais pas, se trouvait avec eux.
Cet homme, tout le monde le connaissait parce qu'il était aussi gentil qu'il était abominablement moche. Il s'appelait Merdak. L'anecdote raconte qu'il avait jadis changé de nom sous l'approbation de Rahal.
Au loin se dressait la yourte de Rahal, protégée par toutes les autres yourtes des chefs de famille. Tu vis son frère, le responsable de la guerre, rentrer dedans à grands-pas.


Dax
L'homme descendit de son cheval et te serra amicalement la main. Il n'y mit ni force ni faiblesse. On sentait à la fois la poigne du chasseur affirmé dans son domaine, et la délicatesse de l'homme rendu humble par l'existence et l'immensité des lieux dans lesquels vivent les Déchaînés.

-Enchanté, Dax. Je te conseille en effet de prendre une monture car mes flèches peuvent aller assez loin et nous risquerions d'assez vite nous épuiser si nous allions toutes les chercher à pieds.
- Belgutaï ! Belgutaï !
Le chasseur se retourna. Accourait un nabot dont les empreintes au sol se transformaient en fumier nauséabond et dont les chevaux gras étaient parcourus de vers et de poux qui semblaient s'en donner à coeur-joie dans la formidable orgie de sa jongle.
- Excuse-moi, fit le chasseur. Qu'est-ce qu'il y'a, Merdak ?
- Belgutaï ! Belgutaï ! Belgutaï !
- Oui, je suis là !
- Mais je ne te vois pas !
- C'est normal, tu as un corbeau mort sur l'oeil droit et une poire en pleine décomposition sur l'oeil gauche.
- AAh ? Tiens. C'est curieux. Belgutaï enleva la poire et le corbeau et les avalèrent en une seule bouchée. Le bruit de déglutition fut particulièrement infâme. Bref ! Belgutaï je...Aaaah bonjour mamzelle ! Belgutaï je voulais...vous allez bien mamzelle ? Je voulais te dire, j'ai transmi au boss Sinji ce qu'Oulouk et toi aviez vu hier soir. Putain je te raconte pas, tu savais qu'il murmurait mon nom dans son sommeil lorsque je suis venu dans sa yourte ? Le pire c'est que lorsqu'il s'est levé, sa fourrure est tombé et je me suis aperçu horrifié que putain de chiasse ce gros taré de militaire... Les effluves de Merdak vinrent harceler tes narines. Putain que ce mec est immonde !

(Cette yourte ...)

Eldros c'était arrêté un moment perdu dans ces rêveries qui se firent interrompre quand quelqu'un le bouscula par derrière. Par la taille de la personne, C'était soit un connard de gosse, soit le nain moustachu qu'il apercevait parfois dans les parages. Il se retourna pour s'apercevoir que c'était un connard de gosse, mais pas si connard que ça, car c'était son fils, Chaka.

- Pardon, Papa, s'excusa-t-il.
- Ce n'est rien, répondit Eldros, est-ce que tu pourrais me rendre un petit service?
- Qu'est-ce que tu veux?

Eldros se mit à désigné la yourte qu'il avait reconnu comme le domicile d'une nouvelle arrivante qui possédait trois chevaux. Le désir de possédé plus de chevaux, ainsi que l'envie de combler le vide qu'à laisser la mort de sa femme, éventuellement, si il arrivait à négocier les obstacles qu'était sa vielle chouette de mère et les gosses, et si ... Enfin bref, Eldros montra la yourte alors qu'il reprit la parole.

- Je voudrais que tu apportes une belle poulaille et quelques œufs à la femme qui habite cette yourte, trouve toi un adulte qui pourra t'aider et promet lui une poulaille en échange de son aide. Et assure-toi que ca soit remis en personne à l'habitante de la yourte.

Alors qu'il laissa partir le gosse et repris son chemin, il tourna brièvement la tête.

(J'espère que j’ai pas fait une connerie...)

(Belgutaï, gentil chasseur, c'est noté.)

Alors que ce dernier était hélé, il se retourna et un certain Merdak d'après les dires de Belgutaï arriva. Merdak n'était pas seul, il était accompagné de cette putride odeur. Un mélange entre l'odeur des hémorroïdes fraichement purulents de son ancien mari et des secrétions vaginales de sa mère. Une odeur qui en ferrai tourner de l'œil plus d'un. Mais par chance, ou malchance plutôt, Dax avait une constitution assez impressionnante et pouvait résister au pires fragrances qui soit sans s'évanouir. Elle devisa alors un petit plan qui lui permettrai d'échapper à ce Merdak pour un temps.

(Merdak, nauséabond et repoussant, noté également.)

"Belgutaï, je vais aller cherchez mon nécessaire de monte et je t'attendrai près de Tonerre. C'est la jument avec laquelle je suis arrivée."

Sans vraiment attendre de réponse, Dax s'éloigna d'un pas pressé pour éviter d'avoir à supporter l'odeur de Merdak plus longtemps.

Dremiss laissa autant que possible parler Rahal qui venait d'être coupé par Sinji mais il voulait absolument savoir ce que le sage allait lui dire. Pendant qu'ils buvaient le thé, il se permit de lui dire :

- Rahal, mon ami, qu'allais-tu me dire avant d'être interrompu ? Cela me semblait important et il se trouve que sur le sujet dont nous parlions, j'avoue avoir grand besoin de tes lumières. Il se trouve que nous sommes bien d'accord quant à l'attitude à adopter face à ce problème. Mais quel était le troisième point s'il te plait ?

Afin de conserver un minimum le côté privé de cette conversation intact, Dremiss ne s'étendait pas sur les détails, Rahal savait normalement de quoi il voulait parler et à prioris, il était très probable qu'il adopte la même attitude que lui. Il attendait sa réponse et but une nouvelle gorgée de cet excellent thé en faisant un sourire amical à la femme de Rahal.

[désolé pour le blanc, j'étais malade ^^]

Dax
Belgutaï t'adresse un sourire assez significatif digne d'un "veinarde ! Maintenant que ce crottin vivant m'a dit ce qu'il avait à dire, je n'ai plus rien à faire avec lui mais lui a encore tout à faire avec moi...Il faut que je trouve une excuse pour lui échapper...n'importe quelle excuse, et je te rejoins c'est promis et nous fuirons loin très loin de cette peste gluante et postillo..AAAH L'UN DE SES CRACHATS M'A TOUCHÉ, JE VAIS FONDRE, NOOON !".
Belgutäi savait exprimer beaucoup de sentiments et de concepts grâce à ses sourires.

Quelque pas plus loin en direction du matériel de monte présent dans ta yourte, tu stoppes net ta progression : un enfant se tient face à toi, le visage empreint d'une fermeté sans pareille.

- Halte-là, te crie-t'il de sa petite voix fluette d'enfant que la puberté n'a pas encore touché, vous ne passerez pas !
Il s'avance d'un pas, l'allure fière et les lèvres fichées en un ridicule rictus d'intimidation. Je suis Chaka, fils d'Eldros, lui-même fils de mon grand-père ! Je viens à toi pour t'offrir un présent de la part de mon père !
Il désigne un enclôt renfermant des poules. Mon père tient à t'offrir une poule et des oeufs, afin de t'assurer de sa bienséance et du bon entretien de ses facultés reproductrices ! Il se gratte l'arrière de la tête, l'air un peu penaud soudain. Le souci, c'est que je ne sais pas trop...Tu sais...égorger les poules. Enfin, si, je le sais mais le problème c'est que, souvent, la poule me mord et s'enfuit pendant que je me tiens le nez ou...ou autre chose, tu vois... Alors, si tu m'aides à capturer et à égorger la poule qui t'est destinée, je t'offrirai une seconde poule pour tes efforts ! Et mon père est d'accord sur ce deuxième point ! Alors, femme, qu'en dis-tu ?
L'arrogance et le machisme primaire émanant de ce gosse auraient été insultants s'il n'avait pas mesuré qu'un mètre à peine...Là, c'était à la fois mignon et ridicule...

Dremiss
La femme de Rahal te rend amicalement ton sourire et s'assied là où se tenait Rahal l'instant d'avant. Elle fait signe à Rahal qu'elle s'occupe de toi et qu'il peut continuer à discuter avec son frère.
Tu peux me parler comme tu parlerais à Rahal, et inversement. Vois-tu, si l'orage tel que nous l'imaginons éclate, le lac débordera et la plaine entière risque d'être invivable. Les moustiques pulluleront, la boue rendra nos yourtes dangereuses et le bétail ne trouvera plus rien à brouter. Nous n'avons pas vus de tels nuages depuis dix années, et la tempête d'alors avait été mortelle pour certains clans ! Ce troisième point, nous tenons à ce que tu te concentres attentivement dessus non seulement parce qu'il en va de ta responsabilité mais également parce que Rahal et moi ne sommes pas d'accords quand aux mesures à adopter.
Elle verse un peu de thé dans sa tasse, constate que la théière est bientôt vide et verse dans le tien ce qu'il reste de thé. Généralement le plus fort, mais ca va : son thé est délicat. Pas comme celui de Sinji qui décape les sabots de ses chevaux avec.
Si la tempête éclate, nous devrons en premier lieu nous abriter et résister à son passage. Sauver nos meubles et nos chevaux. Ensuite, en fonction des dégâts, nous devrons peut-être émigrer vers d'autres lieux.
Pour cela, trois choix s'offrent à nous : le nord-ouest et ses collines verdoyantes où vivent les Aïkarat avec qui nous sommes en paix bien qu'en très mauvais termes. Nous pourrions aller à l'oasis du nord où tout est fertile et où les patûrages sont excellents. Mais la tribu du Troisième Tigre y séjourne actuellement et ceux-ci sont des amis des nomades du désert d'Artaquie qui sont actuellement nos ennemis et ceux de la plupart des autres tribus. Enfin, il y'a les Lahirim qui viennent d'attaquer nos alliés de la Tribu des Têtes Noires. Nous serons forcés de nous battre contre eux si nous nous installons dans ce territoire. L'essentiel de leurs clans se trouvent actuellement à la bordure de la frontière de Cristalie et nous n'aurons peut-être que deux ou trois clans faibles à affronter. Nous savons que les clans sédentarisés des Lahirim sont faibles et encore moins bien entraînés à la guerre que nous.
Rahal pense qu'en cas d'émigration, nous devrions partir chez les Aïkarat, au nord-est, et en profiter pour rétablir nos relations. Il est persuadé que si nous faisons preuve de pacifisme envers eux, que si nous leur demandons humblement de nous accepter sur leurs terres -contre paiement si nécessaire- nos rapports pourraient s'en retrouver améliorés.
Personnellement, je pense que ce serait une erreur de devenir les invités de ces hommes et ainsi de passer pour des gens qui craignent qu'on les attaque. Je reste persuadée que la paix demeure depuis bien trop longtemps chez nous pour qu'une guerre n'éclate pas. Je suis également certaine que nous devriions entraîner notre peuple et nous préparer, car nombreuses sont les tribus qui s'affrontent. Mon mari est persuadé que tout peut toujours être négocié. Moi non. Moi, je suis persuadée qu'il faut partir vers le sud, entraîner nos hommes en chemin, et éradiquer leurs clans. Ainsi, nous rappelerons aux autres tribus que les Djaé restent des gens qu'il faut craindre. C'est avec ce genre de réputations que nous pourrions être certains d'être acceptés sur des terres comme celles des Aïkarat. Il faut que l'on nous craigne suffisament pour comprendre que nous sommes assez bienfaisants pour ne pas être des ennemis et assez dangereux pour le devenir.
Évidemment, l'opinion de Sinji comptera aussi et, si personne n'est d'accord, nous demanderons leur avis aux chefs de famille.
Et toi ? Que penses-tu de tout cela ?

[HRP] Pas de soucis patron, c'est toi le chef, on va pas plus vite que toi de toutes façons ^^[/HRP]


(Quel adorable cloporte.) Pensa Dax en écoutant les paroles de l'enfant. (J'espère que son père n'est pas aussi macho que lui. Néanmoins, je note : Chaka, petit monstre macho et pédant.)

"Bonjour Chaka, je suis Dax, tu peux dire à ton père que je le remercie de son offre. Je n'ai pas le temps de t'aider à égorger une poule, vois-tu Belgotaï m'attend pour aller chasser et je n'ai pas envie de le mettre en retard. Tu veux bien me rendre un service et dire à ton père que je passerai le voir en revenant de la chasse ?"

(En espérant que je puisse me débarrasser de cette nuisance assez rapidement.) Dax souriait tout de même à l'enfant pour ne pas laisser transparaitre son début d'énervement envers l'obstacle à la leçon de chasse qui se trouvait devant elle.

[HRP] ho ben si, copain ! Vous pouvez m'entuber bien à sec en postant comme des malades sur une seule nuit et en faisant intéragir pleins de pnjs à vous, partir du camp, décider de monter votre truc, recruter, et quand je reviendrais le lendemain faudra que je lise les 3000 messages etc etc ^^ Pour info je serai absent soit du 13 au 21 soit du 14 au 20 because un stage à Paimpol pendant une semaine aux Glénans. Si je vois des dauphins je les recrute pour le rpg c'est promis ! [/HRP]

Dax

L'enfant te fixe dédaigneusement puis te fait signe qu'il accepte. Un peu comme un général qui serait désespéré d'apprendre que l'un de ses lieutenants veut déserter et qui accepterait de le laisser s'en aller, scié par son culot et résigné de perdre un élément de son armée.
Sans te dire un mot, il court dans la direction opposée et fonce au loin s'adresser à un type. Un type bizarre. Un type qui semble être son père.


Eldros

Une minute à peine s'était-elle écoulé dans ta marche que ton fils te percute à nouveau. La petite douleur du tibia venant de s'éclater contre un squelette encore informe se fait sentir tout le long de ta jambe et remonte. Tu pries pour qu'elle ne remonte pas à la jonction. Non. Surtout pas.
Ton fils est là, il se remet debout et te dit, presque au garde-à-vous :

- Excuse-moi, papa ! Je viens de parler à la femme, là-bas (il te désigne du doigt une jeune femme un peu plus loin plissant les yeux pour mieux te distinguer) Elle ne veut pas de ta poule mais elle m'a dit qu'elle reviendrait plus tard à son retour de chasse. Ah, et je n'ai trouvé qu'une seule personne à qui demander d'égorger le poulet mais elle a refusé. Mais vois le bon côté des choses : nous devions offrir deux poulets, donc perdre deux de nos bêtes. Mais, à mon retour, tu apprends que ces deux animaux nous les avons toujours ! N'est-ce pas une bonne nouvelle que de savoir que l'on n'a perdu aucune volaille, finalement ? Franchement, papa !